Nos relations sylvestres …

En tant qu’auteur d’un ouvrage sur le milieu sylvestre en 2010, lequel se classe au sein des livres abordant le développement durable, je mentionne les différents traits relationnels de l’homme. Tout d’abord, des personnes dans leur raisonnement écologique, ne comprennent pas que l’on utilise encore le papier pour écrire, alors que le numérique, l’électronique et les mémoires artificielles le permettent sans support particulier. Il leur semble qu’en la matière, nous pourrions économiser des arbres sur le terrain et au sein des forêts elles-mêmes.

C’est un raisonnement très précautionneux et économe; qui part d’un bon principe, ménageant la vie des arbres, ne fusse que les plus petits .Mais, ici, nous ne sommes pas dans les vérités, car au-delà de ce que nous voyons des forêts, nous ne pensons pas vraiment qu’elles sont dynamiques.

Depuis Philippe le Bel, nous appliquons à nos forêts et divers boisements publics ,des règles culturales appelées «  Sylviculture »; et qui hâtent le travail interne de la Nature .Le principe est simple ,dégager les plus belles tiges afin de donner aise à cette dynamique maximum ,que les spécialistes calculent suivant une production annuelle des boisements en parallèle avec le nombre d’arbres implantés ou bien de semis serrés. Cette fabrication de bois, fixée dans le tronc, les branches et le houppier, ainsi que les racines, est composé de co2 à 49 % et c’est la partie solide du végétal. Le reste étant composé d’eau et de divers sels minéraux. Le volume produit dépend en grande partie des valeurs internes des sols et cet accroissement annuel se localise entre 3 et 15 mètres cubes chaque année sur un hectare. Dans leur jeune âge, les jeunes tiges emmagasinent moins de matériaux et la courbe des productions est souvent très faible. Vers vingt-cinq à trente ans, beaucoup d’essence résineuse acquièrent leur vitesse de croisière. Il faut prendre en considération que ce volume peut être présent et élaboré avec 15 à 20 tiges, et aussi par plusieurs centaines. Dans les forêts primaires et vierges, seule la Nature travaille les peuplements homogènes en créant, par endroit des désordres bénéfiques à certains végétaux plus avancés dans la croissance. L’homme n’y intervient pas. Sous nos latitudes, c’est bien différent et les milieux boisés ont été transformés de leurs intérieurs. Les essences sont celles devenues plaisantes aux hommes : croissance rapide, qualité technologique du bois recherché, facilité de renouvellement des boisements sous formes artificielles. Pour cela, dans notre hexagone, nous découvrons souvent des alignements de résineux, lesquels ont remplacé les feuillus moins rentables en production, et plus long dans l’implantation. Sur ces points, en de nombreux endroits les équilibres ont disparus et les sous-bois forestiers se couvrent d’ajoncs ou de genêts. Ce sont donc les produits d’éclaircie réalisés dans la jeunesse du peuplement qui servent à faire du papier L’éclaircie étant du domaine des obligations que nous nous sommes créées.

Sans cette opération, les peuplements forestiers s’étioleraient. Le but est de retirer du peuplement les tiges déjà condamnées par la nature. Ceci nous explique le pourquoi de notre sylviculture dynamique. Les vieux sages disent que la forêt est un jardin qui se cultive et c’est par une culture du pied par pied que l’on va travailler. Passez une bonne semaine!

Crédit photo – Flickr / Vainsang

Noter cet article