La révolution végane : vivre sans exploiter les animaux

par Annso

Le végane est une personne adhérant au véganisme, un mouvement radical de consommation fondé sur le refus de l’exploitation et de la cruauté envers les animaux. Plus qu’un simple régime alimentaire, comme le végétarisme ou le végétalisme, le végane (pratiquant du véganisme) a une approche plus globale. Il se refuse ainsi à consommer tous produits issus d’animaux ou testés sur eux.

végane

Les origines du véganisme

Donald Watson, co-fondateur de la Vegan Society, a créé le terme de vegan (souvent orthographié végane en français) en 1944, suite à un désaccord idélogique avec la Vegetarian Society. Vegan est une contraction du mot anglais vegetarian (végétarien en français), afin de définit cette « extension logique du végétarisme », comme le présente Donald Watson.

La Vegan Society définie le véganisme comme :

« Le mode de vie qui cherche à exclure, autant qu’il est possible et réalisable, toute forme d’exploitation et de cruauté envers les animaux, que ce soit pour se nourrir, s’habiller, ou pour tout autre but. »

Un mouvement qualifié d’utopiste par certains, qui appelle à la compassion, en allant plus loin dans la démarche que le mouvement de défense des droits des animaux.  Car le végane, au-delà de formuler le souhait de ne plus faire souffrir les animaux, insiste également sur le faite de ne pas les blesser, les exploiter, ou les tuer …

Le mouvement végane, encore marginal, semble aujourd’hui séduire de plus en plus de monde. Bien qu’il soit difficile d’avoir des chiffres concernant l’ampleur du phénomène, selon les dernières études pas moins de 1% des américains se revendiquent du mouvement végane, 2% des britanniques semblent être conquis, quelques 16000 néerlandais … Mais aucune information sur la France,  où laVegan Society a été créée à Paris en 2010.

Végétarien, végétalien et véganisme

Bien que proche, c’est trois notions définissent des régimes alimentaires et surtout des modes de vies biens différents. Trois visions de consommation, du moins contraignant au plus radical, où le stade ultime serait le véganisme :

  • Le végétarien, le plus répandu et connu d’entre tous, est une personne ayant supprimé de son alimentation la viande rouge, la viande blanche, et dans certain cas également le poisson, les crustacés et les oeufs. Il conserve cependant les laitages (lait, beurre, crèmes …) et le reste d’une alimentation classique (fruits et légumes, céréales …).
  • Avec le végétalien on franchit un nouveau cap, car lui ne consomme que des aliments d’origine végétale. Et donc exclu de son alimentation les poissons, crustacés, œufs, ainsi que l’ensemble des laitages. Le végétalien ne consomme donc que des produits de la terre comme, les fruits et légumes, céréales, des matières grasses végétales …
  • Le végane a quant à lui une approche plus globale, plus qu’un régime alimentaire, il s’agit d’un mode de vie. Un végane ne consomme donc aucun produit issus de l’animal, pour son alimentation, mais également pour le reste de sa consommation : habits (pas de laine, pas de fourrures), produits cosmétiques (il boycotte les produits testés sur les animaux), spectacles (il se refuse à aller au zoo ou au cirque) … Le véganisme est perçu comme utopique, car il est clairement difficile, voir impossible, de l’être à 100%. Mais le but n’en est pas moins changé : ne pas participer à l’exploitation animale.

Pourquoi, comment devenir végane ?

Devenir végane est avant tout lié à la notion de respect de la vie. Amoureux de la nature et des animaux, les véganes se refusent à tirer profit de ces derniers pour leur bien-être. Une vision tout à fait louable, mais pas forcément facile à mettre en oeuvre.

Vous souhaitez devenir végane, voici quelques pistes pour vous aider :

  • Concernant l’alimentation, il s’agit ni plus ni moins de se tourner vers une régime alimentaire de type végétalien. Marchés, supermarchés ou magasins spécialisés vous permettrons facilement de trouver de quoi vous alimenter convenablement et sans manquer de rien.
  • Au niveau vestimentaire, l’idée est de vous tourner vers toutes les productions à base de  fibres végétales (bambou, chanvre ..) ou synthétiques.
  • Et pour finir, concernant les produits cosmétiques et d’entretien, il va falloir être vigilant. Le produit doit être sans ingrédient d’origine animale et ne pas avoir été testé sur animaux, il vous faudra donc vous renseigner suffisamment (lire les étiquettes pour commencer) pour être sûr que ces deux points soient respectés.
vegane pyramide
La pyramide des aliments version végane via veganfoodpyramid.com

Critiques d’un mouvement utopiste

Difficile à mettre en oeuvre, voir impossible, utopiste, trop radical, … Le véganisme fait l’objet de nombreuses critiques, et même de mouvements proche tels que la PETA (organisation de défense des droits des animaux) qui considèrent tout simplement que le mouvement, trop extrême, manque de pragmatisme et n’apporte en ce sens pas de réponse convaincante dans le cadre de nos sociétés actuelles.

Rendez vous sur le site de la Vegan Society, celui de la Société Véganeou sur des sites web traitant du sujet tel que vegan.fr ou veganisme.fr pour vous informer d’avantage sur ce mouvement.

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5 réflexions au sujet de “La révolution végane : vivre sans exploiter les animaux”

  1. Le problème n’est pas que le mouvement végan soit utopiste, c’est surtout qu’il est totalement contre nature ! C’est une invention culturelle d’humains (le plus souvent urbains) qui se placent de manière totalement artificielle en marge complète de la nature.

    Cette volonté de non cruauté et de non exploitation envers les animaux est tout simplement un non sens biologique et écologique ! Le lion doit cesser d’être cruel avec la gazelle et la fourmi soit cesser d’exploiter les pucerons ? Le véganisme est surtout une dérive sectaire et extrémiste.

  2. Qu’est-ce qui est naturel, qu’est-ce qui ne l’est pas ? vaste débat : http://tahin-party.org/finir-idee-nature.html
    Quoiqu’il en soit, si vous attachez un minimum d’importance à ce qui est naturel, alors vous ne devriez justement pas participer à l’exploitation animale. Toute exploitation animale fonctionne sur l’insémination artificielle, qui comme son nom l’indique est loin d’être « naturelle ». Le fait de mettre des barbelés à des animaux est aussi contre leur « nature » de soif de liberté. Le fait de boire le lait d’une espère qui n’est pas la notre n’est pas « naturel », le simple fait de boire du lait après notre sevrage n’est pas « naturel » en soit. Il n’y a rien de « non-naturel » que de se passer de l’exploitation animale, car contrairement au lion, l’homme est omnivore (il peut donc facilement se passe des produits animaux) et a un minimum de réflexion morale et éthique. Il n’est pas nécessaire de se nourrir d’animaux pour vivre heureux et en bonne santé. Il est même prouvé que c’est plus bénéfique pour la santé que de s’en passer !
    Drôle d’idée que celle de la « nature »…

  3. Dans cette « utopie », contre nature comme le souligne Tardif, il est impossible de vivre, car ne pas consommer de produits d’issus d’animaux ou testés sur eux, revient à refuser tout produit qui aurait utilisé des engrais naturels (fumier, lisiers …) et potentiellement tout engrais … autrement dit la quasi totalité des produits de l’agriculture (y compris bio).

  4. Il est heureusement possible de cultiver sans engrais ni lisiers, certaines entreprises le font et même à grande échelle et avec beaucoup de terre et de rendement, c’est ce que l’on appelle l’agriculture pacifique.

  5. Je ne suis pas à 100% d’accord avec les végan car j’estime qu’on peut utiliser les animaux sans les exploiter ni sans leur faire de mal. Le miel ou les œufs par exemples peuvent être consommés sans exploiter les animaux, ça s’appelle la symbiose et c’est le meilleur modèle qui soit.
    Pour le reste, le végétarisme et le végétalisme devraient être source de notre alimentation principale, à nous de tendre vers cet idéal.

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