Selon une étude réalisée par Générations Futures et publiée jeudi 22 février 2024, plus de deux tiers (73.1%) des fruits non biologiques et près de la moitié (45,8%) des légumes non biologiques contiennent au moins un résidu de pesticide.
Cette étude est basée sur les résultats des plans de surveillance des résidus de pesticides menés par les autorités françaises dont ceux de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). L’étude précédente, portant sur les années de 2012 à 2017, et conduite par la même association, montrait déjà une situation préoccupante.
Parmi les 21 fruits étudiés entre 2017 et 2021 par une ingénieure spécialisée pour le compte de l’ONG, certains se trouvent dans une situation particulièrement critique : ainsi 93,8 % des échantillons de cerises contiennent des traces d’au moins un pesticide, 91.1% pour les pamplemousses et pomelos, 90.2 pour les pêches et nectarines, 88.3% pour les raisins, 87.2% pour les clémentines et mandarines, 87.2% pour les oranges, 81.9% pour les bananes, 80.5% pour les abricots, 78.5% pour les fraises. Et pour couronner le tout, il s’avère que pour ces fruits, dans plus de 60% des cas, ce n’est pas un pesticide qui est concerné mais plusieurs.
La quantité de pesticides trouvée dans certains fruits dépasse même la limite maximale de résidus (LMR) légalement autorisé dans les produits alimentaires. C’est notamment le cas pour les fruits de la passion (37.2%) , les ananas (22.6%) et les grenades (18.8%).
Sur les 31 légumes étudiés, 78,3 % des céleris-raves, 69 % des melons et 67,7 % des endives contiennent au moins un résidu de pesticide. Comme pour les fruits, certains légumes dépassent la limite maximale de résidus : près de 60% pour le céleris-raves, plus de 40% pour les herbes fraîches.
Il est toutefois important de noter que cette étude ne tient pas compte de l’origine géographique des produits. Difficile donc de tirer des conclusions concernant l’agriculture française.
Cette étude vient tout de même rappeler l’importance de la qualité des aliments que nous consommons et le rôle majeur que jouent nos choix en tant que consommateur dans la préservation de notre environnement. La transition vers une agriculture plus durable et moins dépendante des pesticides est un enjeu crucial pour l’avenir. Il est temps que chacun prenne ses responsabilités face à cette problématique qui englobe aussi bien les producteurs que les consommateurs et les pouvoirs publics.
Vous pouvez télécharger et consulter les résultats détaillés de l’étude à cette adresse.