La restauration de Notre-Dame de Paris met en lumière un partenariat inattendu entre la nature et la construction. Les geais des chênes, ces oiseaux discrets de nos forêts, jouent un rôle crucial dans la plantation et la dissémination des chênes en France, y compris ceux utilisés pour la reconstruction de la célèbre cathédrale.
Le geai des chênes, architecte naturel de nos forêts
La symbiose entre le geai et le chêne représente un exemple remarquable de coopération naturelle. Chaque automne, ces oiseaux disséminent près de 2 milliards de glands à travers le territoire français. Un seul geai peut cacher jusqu’à 5 000 glands dans le sol en prévision de l’hiver. Environ la moitié de ces glands, non récupérés, germent pour donner naissance à de nouveaux arbres. Une étude menée en 1979 par Bossema révèle que 59% des jeunes chênes en forêt proviennent de glands semés par ces oiseaux.
Une contribution majeure à la filière bois française
Le chêne occupe une place prépondérante dans le patrimoine forestier français, représentant 27% du bois sur pied. La France se positionne comme le premier producteur européen, générant un chiffre d’affaires annuel avoisinant le milliard d’euros. Au-delà de l’aspect économique, les chênaies françaises constituent des écosystèmes riches, abritant plus de 1500 espèces animales et végétales.
Le dispositif SAGE : une innovation écologique
Face aux défis du changement climatique, l’association Quercus & Garrulus a développé une approche novatrice : le dispositif SAGE (Semis Assisté par les GEais). Cette méthode consiste à placer stratégiquement des bacs de glands pour faciliter leur dissémination naturelle par les geais. Cette initiative permet d’accompagner la migration des chênes vers le nord et en altitude, une adaptation nécessaire face au réchauffement climatique.
Un impact environnemental significatif
Les chênaies françaises jouent un rôle crucial dans la lutte contre le réchauffement climatique. Leur croissance permet de capter annuellement l’équivalent de 8 millions de tonnes de CO2. Cette capacité de séquestration du carbone, combinée à la production de bois durable, fait des chênaies un atout majeur dans la transition écologique.
Pour en savoir plus sur cette initiative remarquable et découvrir comment soutenir ce programme innovant, vous pouvez consulter le site internet de l’association Quercus & Garrulus. L’association poursuit son travail de sensibilisation et d’accompagnement auprès des forestiers pour optimiser cette collaboration unique entre l’homme et la nature.
Ci-dessous, une vidéo d’un geais des chênes qui cache sa nourriture :