Les OGM (Organisme génétiquement modifié) : solution d’avenir ou véritable menace pour l’humanité ? Voici une question qui trotte dans pas mal de têtes … Tentons donc d’y voir plus clair, à travers ces quelques lignes, qui ont pour simple objectif de vous permettre de comprendre ce qu’est un OGM et où nous en sommes à l’heure actuelle, afin de vous forger un opinion sur le sujet.
Qu’est ce qu’un organisme génétiquement modifié ?
Un Organisme génétiquement modifié est un organisme vivant dont le patrimoine génétique a été modifié par l’Homme. En d’autres termes, il s’agit d’un organisme dans lequel l’Homme a inséré un gène absent à l’état naturel, ou dont il a modifié volontairement l’un des gènes. Ces manipulations du génome, appelé transgénèse, appartiennent à la génie génétique, une discipline pratiquée en laboratoire rassemblant un ensemble de techniques et de connaissances liées à la biologie moléculaire et à la génétique.
La finalité des modifications génétiques.
La modification d’un organisme vivant par transgénèse, entraîne l’ajout ou le blocage (production) d’au moins une protéine dans son métabolisme. Sachant qu’il existe plusieurs milliers de protéines, ayant chacune leur rôle et spécitié. Exemple : la kératine constitue la matière de base des plumes, des poils et des griffes; le collagène est la principale protéine dans le derme du corps humain (couche des cellules de la peau) … La finalité de ces modifications génétiques est donc de modifier durablement une ou plusieurs caractéristiques d’un organisme vivant : obtenir une plante résistant aux insectes, disposer d’un animal qui va grandir et grossir rapidement … etc
Dieux a créé le monde en six jour, le septième l’homme à créé les OGM …
La réglementation sur les OGM
La réglementation sur les OGM est très variable selon les pays, des mesures spécifiques ont été prises concernant la recherche, la production et la commercialisation des organisme génétiquement modifié selon les différentes régions du Monde.
La réglementation en Europe, et en France, concernant les OGM
La réglementation française sur les OGM découle principalement de la législation européenne qui se fonde sur la directive 2001/18/CE, relative à la dissémination volontaire d’organismes génétiquement modifiés dans l’environnement; et le règlement 258/97 dit « Novel Food », concernant la mise sur le marché de nouveaux produits alimentaires OGM ou non; ainsi que d’autres règlements complémentaires portant notamment sur l’étiquetage et la traçabilité des produits OGM.
La directive 2001/18/CE, certainement la directive européenne la plus importante concernant les OGM, a pour but de rendre la procédure d’autorisation de dissémination et de mise sur le marché des OGM plus contraignante et transparente pour le grand public; et limite cette autorisation à 10 ans, afin de permettre une réévaluation des risques après ces dix années.
Cette directive autorise donc d’une part la mise sur le marché d’un certain nombre d’OGM ayant répondu positivement à une procédure de contrôle spécifique mise en place. Au 19 janvier 2012, sont donc autorisés à l’importation pour consommation humaine et / ou animale, en Europe et sans restriction particulières sur le territoire français, 3 sojas, 25 maïs, 2 colzas, 3 cotons, 1 pomme de terre et 1 betterave
Concernant la culture d’OGM, la directive européenne 2001/18/CE autorise la culture d’un certain nombre d’OGM sur le territoire européen. Mais certaines législations nationales ont pris le pas sur la directive européenne.
La France a pour sa part invoqué une clause de sauvegarde interdisant ainsi la culture commerciale d’OGM. Ce qui n’interdit cependant pas, la culture d’OGM dans le cadre de recherches. En d’autres termes, actuellement, aucune plante OGM n’est cultivée commercialement en France, seul des champs dit d’essai peuvent exister.
Les OGM dans le monde hors UE
En dehors de l’union européenne, les OGM rencontrent un certain succès, notamment aux États-Unis et au Canada qui sont parmi les pays qui autorisent le plus grand nombre de cultures d’OGM. Mais les plantations d’OGM dans les pays en développement sont également en forte croissance, en particulier dans les pays émergents tels que la Chine, l’Inde, l’Argentine et le Brésil.
Alors que le monde semble séduit, prêt à adopter et consommer des OGM. L’Europe, tout comme la France, semble avoir du mal à se positionner clairement …
OGM, attention danger !?
La modification génétique est une pratique loin d’être anodine, cette manipulation du vivant, que l’on pensait autrefois réservée à Dieu, est aujourd’hui à portée d’Homme ! Et forcément, elle soulève un bon nombre de questions, qu’il s’agisse de santé publique, d’environnement ou encore d’éthique.
Les risques pour la santé liés aux OGM
Qu’elles sont les inquiétudes à avoir et risques potentiels des OGM pour la santé ? Question difficile, car on ne connaît pas encore très bien l’impact à long terme des aliments avec OGM sur la santé, du fait de leur relative jeunesse. Allergie, intoxication, résistance aux antibiotiques, nouveaux virus … reste autant de points à éclaircir.
Pour le moment, aucune étude scientifique rigoureuse n’a démontré que la consommation d’aliments avec OGM comportait plus de risques que la consommation d’aliments traditionnels, mais la prudence devrait nous inciter à réaliser des études plus approfondies et surtout sur le long terme avant d’autoriser la mise sur le marché de ces Organismes génétiquement modifiés.
L’OMS (Organisation mondiale de la santé), a pour sa part, tranché, en considérant que les aliments avec Organismes génétiquement modifiés présentent les mêmes risques pour la santé que les aliments conventionnels. Et précise que les OGM commercialisés ont subi toutes les évaluations de risques nécessaires avant leur commercialisation, qu’ils sont examinés plus soigneusement que les aliments traditionnels pour la recherche d’effets potentiels sur la santé et l’environnement. Et qu’à ce jour, la consommation d’Organismes génétiquement modifiés n’a pas provoqué d’effets indésirables connus sur la santé.
Une contamination inévitable par les OGM
La prolifération des OGM soulève également le problème de la contamination des champs et des produits « non-OGM », par la filière OGM. Pour la plupart des ONG, tel que Greenpeace, et des anti-OGM de tous bords, en l’état actuel des choses les filières traditionnelles et bio sont condamnées à mort par la production d’organisme génétiquement modifié. Il est en effet difficile d’imaginer une coexistence des trois formes d’agriculture. Dans le cas d’une culture de légumes bio, comme garantir que cette production ne soit pas contaminée par les semences des champs d’OGM voisins. Ou comment doit-on considérer un élevage bovin, ou une ferme aquacole, où les animaux consomment des OGM ? … Cette question, de la prolifération des OGM, se pose également pour le milieu naturel. La faune et la flore ne risquent t’elles pas d’être contaminées ? Quelles sont les risques ? …
L’une des problématiques majeures avec les OGM est le niveau d’incertitude ! Ils soulèvent un ensemble d’interrogation, auxquelles ils est encore difficile de trouver des réponses fiables …
Quelques chiffres clés sur les OGM
- 4 espèces de plantes génétiquement modifiées sont principalement cultivées dans le monde : le soja, le coton, le colza et le maïs.
- Actuellement 29 pays dans le monde cultivent des cultures d’OGM … et d’ici 2012, ce chiffre devrait passer à 40.
- La culture OGM représente plus de 160 millions d’hectares dans le monde … et devrait dépasser les 200 millions d’hectares d’ici 2015.
- MONSANTO produit actuellement 90 % des OGM de la planète.
Crédit photo Flickr – Administrador Galeria Uninter / Lady_Elixir
Je suis pro-développement durable mais pas anti-ogm
Lisez ma critique de la dernière polémique en date :
http://alexnewsblog.com/2012/09/19/hoax-ogm-vers-une-alerte-mondiale/
Cela fait 30 ans que les OGM sont étudiés. Aucune étude n’a montré de danger pour la santé humaine. En effet, la dernière en date (Seralini), après vérification de l’INRA, ne démontre rien. De plus, concernant les allergies liées aux OGM, celles-ci sont simplement impossible car une liste des protéines allergènes a été établies et donc ces molécules ne sont pas autorisés dans les OGM à l’échelle mondiale.
Les OGM peuvent être un bon moyen de diminuer l’emploi de produits phytosanitaires, d’améliorer les rendements ou encore de solution pour les populations souffrant de carence alimentaire.
Le plus grand mal actuellement sont les produits phytosanitaires et non les OGM.