Sommet de Nagoya : la biodiversité enfin protégée !

par jcn

Un accord historique a été signé au Sommet de Nagoya ! Après deux semaines de négociations, les représentants des 193 pays réunis à Nagoya sont parvenus à un accord de dernière minute samedi 30 octobre.

Un bémol toutefois, car il y avait un absent de marque à ce sommet: les USA, grande Nation économique trop souvent absente hélas des grands rendez-vous traitant de l’avenir de l’Humanité…

Le plan stratégique 2020, ratifié par tous les participants fixe comme objectif une augmentation sensible des aires protégées de la planète. Ainsi, 17% de la surface totale des terres (contre 13% actuellement) et 10% de la surface totale des mers (contre 1% aujourd’hui) seront désormais protégés contre la pollution, la surexploitation et la destruction des habitats.

Même si on aurait préféré voir des objectifs plus ambitieux concernant les zones protégées cet accord est mieux que de ne pas en avoir car il est vital de ralentir ou stopper l’extinction alarmante des végétaux et animaux ainsi que la destruction des écosystèmes.

Cet accord est d’autant plus important si on se souvient,  près d’un an après, du cinglant échec du sommet de Copenhague qui n’avait pas permis d’aboutir à un résultat concret en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

Les scientifiques estiment que, faute d’action, la planète va connaître une accélération du rythme des extinctions et que, dans une nature où tout est lié, les conséquences en seront dévastatrices, que ce soit par l’épuisement des stocks de poisson ou en privant davantage d’humains de l’accès à l’eau potable.

Un autre enjeu de ce sommet était de finaliser l’accord sur l’accès aux ressources génétiques et le partage des avantages liés à leur exploitation. Cette question était l’une des plus sensibles des débats, et a fait craindre un échec des négociations, en raison de divergences entre les pays industrialisés et les nations en développement.

L’accord prévoit désormais une meilleure répartition des bénéfices de l’exploitation des patrimoines naturels, une disposition favorable aux pays du Sud où sont justement situées la majorité des ressources de la planète, pour éviter que des grandes compagnies des pays du Nord aillent s’approprier des plantes de pays du Sud pour en faire des médicaments ou des crèmes cosmétiques.

« La réussite de Nagoya, c’est avant tout le succès de la lutte contre la pauvreté« , a pour sa part réagi dans un communiqué la secrétaire d’Etat française à l’Ecologie Chantal Jouanno.

Crédit photo Flickr / ka_tate / g-na / Ame Otoko

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