Cette lettre a été adressée à trois quotidiens importants : Le Monde, Le Figaro, Sud-Ouest.
« Monsieur le Rédacteur en Chef
Je fais partie d’un groupe de scientifiques (https://gpso.wordpress.com), répartis dans 24 Pays, qui s’est engagé à convaincre les médias de faire cesser le tabou qui s’oppose à toute discussion relative aux problèmes posés par la taille et la croissance de la population humaine en relation notamment avec la dégradation de l’environnement. Nous maintenons ce tabou à notre péril et à celui de millions d’autres espèces.
La surpopulation est étroitement liée à toutes les formes de dégradation de l’environnement dont nous prenons conscience maintenant : disparition d’espèces, modifications du climat, pollutions, désertifications, diminution des réserves aquatiques, déforestations etc., or la croissance démographique mondiale est préoccupante. Rappelons quelques chiffres, ils sont éloquents. Il a fallu attendre longtemps pour que la population humaine franchisse le cap du milliard d’individus. C’était en 1800. Cent ans après environ, en 1930, nous étions deux milliards. Tout s’est accéléré ensuite : en 30 ans le troisième milliard a été atteint, 15 ans après le quatrième. Nous sommes actuellement six milliards sept cent millions d’êtres humains avec, en projection, deux milliards supplémentaire d’ici 2050.
Pour nourrir ces deux milliards supplémentaires on estime qu’il faudra augmenter les surfaces agricoles de 18%. Faire de l’agriculture c’est « affecter un espace à une espèce animale ou végétale utile à l’homme et exclure de cet espace toute autre espèce concurrente » à cet effet d’exclusion il faut ajouter toutes les pollutions liées aux pratiques agricoles. Il faudra aussi loger cette population c’est-à-dire recouvrir d’importantes surfaces nouvelles avec des matériaux inertes incompatibles avec la vie qui y préexistait. Il faudra développer les voies de transport et de communication, les échanges, les industries, les moyens d’élimination des déchets, il faudra accroître la fourniture d’énergie.
Il est illusoire de penser qu’en réduisant notre consommation (même s’il est bon de le faire) nous arriverons à corriger les excès dus à la croissance ininterrompue de la population humaine ; personne ne peut réduire ses besoins organiques à zéro, il faut pour cela ne pas exister.
Il est temps de réfléchir à ces problèmes démographiques et de préparer l’opinion à une perception nouvelle de leur évolution.
Le problème de la limitation des naissances est difficile dans les pays en voie de développement où de grossières erreurs ont été commises dans le passé. Mais les erreurs doivent être utiles pour progresser.
Il faudra dans ces pays, par recours aux médias sans doute, mieux y éduquer les femmes en exposant de nouvelles options concernant la taille des familles ; il faudra mieux protéger l’enfance pour qu’une forte mortalité ne soit plus la justification des familles nombreuses ; il faudra enfin rendre les moyens de contraception facilement accessibles à tous.
Le projet d’aboutir rapidement à un pallier de croissance de la population humaine et, par la suite, à sa décroissance est une option dont dépend l’avenir de notre espèce et du reste du monde vivant.
En espérant que vous voudrez vous intéresser au sujet que je vous expose et que, convaincu de son importance, vous voudrez bien nous aider à en faire prendre conscience (en publiant cette lettre par exemple), veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur en Chef etc. »
Via BlogHardi
Un point de vu pas classique !
Je ne sais pas vraiment quoi en penser, il y a certainement une part de vérité … le débat est ouvert !